De retour à Lorient après avoir dû abandonner alors qu'il tenait la seconde place sur la Transat Jacques Vabre, Stéphane Le Diraison nous fait parvenir son recit de cette nuit difficile où la course s'est arretée :
La course est lancée depuis désormais 2 jours et demi, Thomas et moi avons pris le rythme du large enchaînant les quarts. Masaï va vite, nous nous sommes positionnés exactement comme nous le souhaitions : dans le groupe de tête, à l'affût !
Dans la nuit de vendredi à samedi, la mer reste maniable, le vent est modéré, nous dépassons Concise et nous nous emparons ainsi de la deuxième place. C’est ...alors que survient la rupture de la sous-barbe, ce cordage qui sert à maintenir le bout-dehors (espar qui permet d’établir 50% des voiles).
Le bout dehors est littéralement projeté dans les airs, et se balance maintenu par la voile qui bat sous le vent. La manœuvre pour tout récupérer est délicate et dangereuse. Durant le reste de la nuit nous préparons une réparation.
Dés les premiers rayons du jour, nous sommes à l’action. Les tâches sont réparties, chacun sait ce qu’il a à faire. Les premiers essais sont infructueux, nous prenons alors contact avec le chantier pour demander conseil et tenter le tout pour le tout. Rien n’y fait, après de multiples tentatives un constat s’impose : la rupture d’une pièce maîtresse en inox nécessite une escale aux Açores.
Par expérience, je sais que sur les îles de cet archipel magnifique, il ne sera pas facile de trouver un spécialiste qui dispose de tous les outils et de tous les matériaux nécessaires à la réparation. Cette escale nous prendrait au bas mot 48 heures et anéantirait nos ambitions sportives.
Une autre possibilité s’offre à nous : continuer la course sous solent (voile plate dédiée aux allures proches du vent) et tenter d’amurer nos spis (voiles de portant) directement sur l’étrave du bateau. Dans cette configuration, les performances du bateau seraient diminuées de 20 à 25%... ce qui nous donnerait un retard de 4à 5 jours au Costa Rica.
Bien sûr, si nous avions connu cette même avarie au milieu de l’Atlantique nous serions restés en course mais il nous reste encore 4000 milles à parcourir, dans ces conditions c’est beaucoup, c’est trop.
Thomas et moi nous étions préparés pour réaliser une performance, naviguer sur un bateau amputé de 25% de son potentiel ne présente pas d’intérêt à nos yeux.
Dans ces conditions, nous jugeons qu’il est préférable de rentrer à Lorient afin de pouvoir réparer le bateau et nous concentrer rapidement sur un nouvel objectif sportif. La décision est terrible à prendre, le demi-tour du bateau est accompagné d’un grand silence à bord…
Désormais il ne faut plus y revenir, c’est notre décision, nous l’assumons pleinement. De cette expérience, nous tirons beaucoup d’enseignements qui nous serviront à construire de nouveaux succès. Cap sur l’avenir !!!
La course est lancée depuis désormais 2 jours et demi, Thomas et moi avons pris le rythme du large enchaînant les quarts. Masaï va vite, nous nous sommes positionnés exactement comme nous le souhaitions : dans le groupe de tête, à l'affût !
Dans la nuit de vendredi à samedi, la mer reste maniable, le vent est modéré, nous dépassons Concise et nous nous emparons ainsi de la deuxième place. C’est ...alors que survient la rupture de la sous-barbe, ce cordage qui sert à maintenir le bout-dehors (espar qui permet d’établir 50% des voiles).
Le bout dehors est littéralement projeté dans les airs, et se balance maintenu par la voile qui bat sous le vent. La manœuvre pour tout récupérer est délicate et dangereuse. Durant le reste de la nuit nous préparons une réparation.
Dés les premiers rayons du jour, nous sommes à l’action. Les tâches sont réparties, chacun sait ce qu’il a à faire. Les premiers essais sont infructueux, nous prenons alors contact avec le chantier pour demander conseil et tenter le tout pour le tout. Rien n’y fait, après de multiples tentatives un constat s’impose : la rupture d’une pièce maîtresse en inox nécessite une escale aux Açores.
Par expérience, je sais que sur les îles de cet archipel magnifique, il ne sera pas facile de trouver un spécialiste qui dispose de tous les outils et de tous les matériaux nécessaires à la réparation. Cette escale nous prendrait au bas mot 48 heures et anéantirait nos ambitions sportives.
Une autre possibilité s’offre à nous : continuer la course sous solent (voile plate dédiée aux allures proches du vent) et tenter d’amurer nos spis (voiles de portant) directement sur l’étrave du bateau. Dans cette configuration, les performances du bateau seraient diminuées de 20 à 25%... ce qui nous donnerait un retard de 4à 5 jours au Costa Rica.
Bien sûr, si nous avions connu cette même avarie au milieu de l’Atlantique nous serions restés en course mais il nous reste encore 4000 milles à parcourir,
La course est lancée depuis désormais 2 jours et demi, Thomas et moi avons pris le rythme du large enchaînant les quarts. Masaï va vite, nous nous sommes positionnés exactement comme nous le souhaitions : dans le groupe de tête, à l'affût !
Dans la nuit de vendredi à samedi, la mer reste maniable, le vent est modéré, nous dépassons Concise et nous nous emparons ainsi de la deuxième place. C’est ...alors que survient la rupture de la sous-barbe, ce cordage qui sert à maintenir le bout-dehors (espar qui permet d’établir 50% des voiles).
Le bout dehors est littéralement projeté dans les airs, et se balance maintenu par la voile qui bat sous le vent. La manœuvre pour tout récupérer est délicate et dangereuse. Durant le reste de la nuit nous préparons une réparation.
Dés les premiers rayons du jour, nous sommes à l’action. Les tâches sont réparties, chacun sait ce qu’il a à faire. Les premiers essais sont infructueux, nous prenons alors contact avec le chantier pour demander conseil et tenter le tout pour le tout. Rien n’y fait, après de multiples tentatives un constat s’impose : la rupture d’une pièce maîtresse en inox nécessite une escale aux Açores.
Par expérience, je sais que sur les îles de cet archipel magnifique, il ne sera pas facile de trouver un spécialiste qui dispose de tous les outils et de tous les matériaux nécessaires à la réparation. Cette escale nous prendrait au bas mot 48 heures et anéantirait nos ambitions sportives.
Une autre possibilité s’offre à nous : continuer la course sous solent (voile plate dédiée aux allures proches du vent) et tenter d’amurer nos spis (voiles de portant) directement sur l’étrave du bateau. Dans cette configuration, les performances du bateau seraient diminuées de 20 à 25%... ce qui nous donnerait un retard de 4à 5 jours au Costa Rica.
Bien sûr, si nous avions connu cette même avarie au milieu de l’Atlantique nous serions restés en course mais il nous reste encore 4000 milles à parcourir, dans ces conditions c’est beaucoup, c’est trop.
Thomas et moi nous étions préparés pour réaliser une performance, naviguer sur un bateau amputé de 25% de son potentiel ne présente pas d’intérêt à nos yeux.
Dans ces conditions, nous jugeons qu’il est préférable de rentrer à Lorient afin de pouvoir réparer le bateau et nous concentrer rapidement sur un nouvel objectif sportif. La décision est terrible à prendre, le demi-tour du bateau est accompagné d’un grand silence à bord…
Désormais il ne faut plus y revenir, c’est notre décision, nous l’assumons pleinement. De cette expérience, nous tirons beaucoup d’enseignements qui nous serviront à construire de nouveaux succès. Cap sur l’avenir !!!
dans ces conditions c’est beaucoup, c’est trop.
Thomas et moi nous étions préparés pour réaliser une performance, naviguer sur un bateau amputé de 25% de son potentiel ne présente pas d’intérêt à nos yeux.
Dans ces conditions, nous jugeons qu’il est préférable de rentrer à Lorient afin de pouvoir réparer le bateau et nous concentrer rapidement sur un nouvel objectif sportif. La décision est terrible à prendre, le demi-tour du bateau est accompagné d’un grand silence à bord…
Désormais il ne faut plus y revenir, c’est notre décision, nous l’assumons pleinement. De cette expérience, nous tirons beaucoup d’enseignements qui nous serviront à construire de nouveaux succès. Cap sur l’avenir !!!